L'auteur
Olivier Giroud, né le 30 septembre 1986 à Chambéry, est un footballeur international français qui évolue au poste d'attaquant au Milan AC. Il commence sa carrière professionnelle en Ligue 2 au Grenoble Foot 38 en 2005.
«Ma relation avec Dieu est l’une des explications à la force de caractère qui est la mienne.»
Olivier Giroud, attaquant au Chelsea FC, champion du monde de football, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus: votre parcours fascine et inspire les jeunes générations. Quels conseils avez-vous reçus au cours de votre carrière, que vous souhaiteriez transmettre aux jeunes qui poursuivent leurs rêves?
Les trois valeurs sur lesquelles je me suis appuyé tout au long de ma carrière sont le travail, le respect et l’humilité. Et si je pouvais donner des conseils aux jeunes aujourd’hui, j’utiliserais ces trois piliers, car ils sont indispensables à l’épanouissement professionnel et, aussi, dans la vie de tous les jours! Et lorsque les circonstances sont défavorables, ne jamais baisser les bras, toujours y croire et garder confiance en ces qualités, grâce à notre foi en Christ qui nous anime.
Nous aimerions parler de l’ouvrage Plus que vainqueurs , auquel vous avez contribué, qui est un recueil alliant sport et foi, comportant le Nouveau Testament, les Psaumes et les Proverbes, ainsi que de nombreux témoignages de sportifs de haut niveau. Quels témoignages vous ont particulièrement touché et pourquoi?
Tous les témoignages du livre Plus que vainqueurs sont très touchants. Il y a bien évidemment le témoignage d’Aurélien Collin, footballeur en MLS. C’est beau de voir comment sa vie a été transformée par Christ, alors qu’il était au sommet de sa gloire. J’ai été surpris de découvrir le témoignage de Pascal Berenguer, puisqu’il a joué comme moi au FC Tours. Sa résilience m’a touché. C’est beau de voir comme il s’est accroché et s’est battu pour sa famille et sa nouvelle vie en Christ. Il y a aussi Malick Daho, un ancien musulman qui a découvert Jésus comme le Messie! J’ai été touché particulièrement par les mots simples et authentiques qui reflètent l’humilité d’un immense champion comme Kevin Durant, la transformation immédiate de John Bostock, touché par le Saint-Esprit, sans oublier le courage et la détermination dont a fait preuve Charlotte Meniere, touchée par la grâce et l’amour de notre Sauveur Jésus-Christ.
Vous sentez-vous moins seul dans le monde du sport en tant que chrétien, à la lecture de ce livre? Avez-vous vécu des temps de prière avec d’autres sportifs?
Evidemment que ça fait plaisir de voir que d’autres frères chrétiens prennent la parole à coeur ouvert dans cet ouvrage plus que sportif! On est beaucoup à avoir foi en Christ, mais peu osent en parler, et je trouve ça dommage, parfois. Donc j’aimerais encourager celles et ceux qui hésitent à le faire à trouver la force de surpasser cette appréhension du qu’en-dira-t-on, car le plus important, c’est de savoir que le Seigneur nous aime comme nous sommes! J’ai eu l’occasion de prier avec mon frère en Christ Aurélien Collin, et avec Joël Thibault, mon aumônier, qui nous a mis en relation. Puis à Chelsea, avec David Luiz, de façon plus originale, sur le terrain, après mon but en finale de l’Europa League, comme je l’évoque dans mon livre. David s’est mis à prier en brésilien après mon but, et moi, j’étais rempli de calme et de sérénité! C’était très fort et puissant ce soir-là à Baku!
Avez-vous le sentiment que de plus en plus de personnes s’intéressent au christianisme dans le monde du sport?
Je ne connais pas les statistiques, mais je sais que le fait de parler de ma foi en Christ ouvertement interroge certains et, de ce fait peut-être, encourage les plus jeunes à se poser des questions sur qui est Jésus et à comprendre comment et pourquoi nous sommes déjà «plus que vainqueurs» en Jésus-Christ!
En septembre 2020 paraît votre biographie Toujours y croire, aux éditions Plon, dans laquelle vous consacrez un chapitre entier à votre foi. Vous présentez le sacrifice de Jésus simplement et clairement. Pourquoi était-ce important pour vous?
Je consacre un chapitre entier à ma foi dans ma biographie, car c’est un pilier important de ma vie. Je n’ai pas honte de le dire, et je souhaite que cela serve d’exemple à ceux qui hésitent, pour qu’ils le fassent à leur tour! Je suis fier de croire que Dieu a sacrifié son Fils unique Jésus-Christ pour nous laver de nos péchés et nous les pardonner. Et ma relation avec Dieu est l’une des explications à la force de caractère qui est la mienne!
Dans votre livre, vous mentionnez votre esprit de compétition et le fait que vous vous êtes construit dans l’adversité. Vous vous battez pour aller au bout de ce que vous voulez. Comment conciliez-vous cette notion avec votre foi et la nécessité de lâcher prise en Dieu?
En effet, dans mon livre Toujours y croire, je fais souvent référence à mon esprit de compétition et au fait que je me suis construit dans l’adversité. Le fait d’aller au bout des choses et de toujours me battre, même lorsque les circonstances sont défavorables, est une source de motivation. Cette force m’est transmise par la Parole de Dieu et la vie de Jésus qui impose le respect et l’humilité. J’estime que si j’agis justement avec un coeur reconnaissant, même si je ne peux pas tout contrôler dans ma vie, je récolterai le fruit de mon abnégation et de mon travail par la grâce et l’amour de Jésus. J’aime citer Proverbes 16.9, qui dit: «Les humains tracent leur chemin, mais c’est le Seigneur qui assure la marche…» Il y a, d’une part, le fait de se battre, de se donner à fond et, d’autre part, le fait de savoir lâcher prise et faire confiance à Dieu, le Seul Souverain! Car le royaume de Dieu n’est pas celui du mérite!
A l’âge de 20 ans, vous vous faites tatouer le Psaume 23 sur votre avant-bras. Pourquoi ce passage? Que signifie-t-il pour vous?
Parce que je voulais matérialiser ma foi en Christ par l’écriture de la Parole sur mon corps. Ces mots gravés sur mon bras me rassurent. Je sais que si j’ai besoin de quoi que ce soit, d’une aide, je peux le prier, lui, Jésus: le Christ, c’est mon berger. C’est celui qui me guide, qui m’apaise et me fortifie en toutes circonstances.
Vous faites souvent référence à des passages de la Bible. Si vous deviez vous adresser à quelqu’un qui ne l’a jamais lue, mais qui souhaite la découvrir, par quel livre lui proposeriez vous de commencer et pourquoi? Est-ce que le Nouveau Testament Plus que vainqueurs permettrait une belle entrée en matière?
Oui, je recommande bien évidemment les Psaumes et l’Evangile de Jean pour démarrer.
Un dernier mot d’encouragement pour nos lecteurs, en ces temps difficiles marqués par la crise sanitaire?
Cette Covid m’a fait prendre conscience du fait que nous sommes si «petits», nous, êtres humains, et qu’il faut prendre soin de notre planète, de notre famille et se préoccuper des choses essentielles de la Vie. Durant cette période, j’ai fait le cours Alpha avec deux amis. J’ai partagé des moments simples et authentiques avec des frères de l’Eglise évangélique. C’était très enrichissant spirituellement et humainement. J’ai grandi dans ma foi et dans mon amour pour Dieu! Après le confinement, j’étais donc revigoré intérieurement et prêt physiquement à bien finir la saison, notamment grâce à une préparation athlétique sur le vélo de course sur route, qui m’a permis de bosser dur pour être prêt pour la reprise du championnat! A nos lecteurs, je recommanderais de ne jamais rien lâcher dans la vie et de chercher qui est Christ, car ils découvriront beaucoup d’enseignements qui les aideront à donner un sens à leur vie. De persévérer dans leur soif, leur quête d’en apprendre un peu plus tous les jours! Et de toujours y croire, car en Christ, nous sommes plus que vainqueurs!
Interview exclusive réalisée par La Maison de la Bible, dans le cadre du lancement du Nouveau Testament "Plus que vainqueurs"